Lorsqu'un préservatif se rompt pendant un rapport sexuel, il est important de réagir de manière appropriée. Dans ces situations, il est recommandé de discuter avec votre partenaire pour déterminer s'il ou elle prend habituellement des risques avec d'autres partenaires. Cependant, cela suppose que vous ayez confiance en les réponses de votre partenaire. Il vous revient de décider si vous les jugez dignes de confiance.
Après un rapport à risque, il est déconseillé de laver vos parties intimes sous la douche, car la pression du jet peut augmenter le risque de contamination en créant de petites lésions sur les muqueuses. Il est préférable d'uriner en poussant afin d'expulser le sperme qui peut se trouver dans le vagin.
Si vous avez pris un risque et que cela est avéré, il est préférable de vous rendre rapidement (c'est-à-dire immédiatement) aux urgences de l'hôpital cantonal le plus proche et d'expliquer la situation à l'urgentiste. Indiquez que vous avez eu plus de 5 partenaires au cours des 6 derniers mois et que la personne avec laquelle le préservatif s'est rompu en a également eu. Cela justifiera une prophylaxie post-exposition.
La prophylaxie post-exposition est un traitement antirétroviral à prendre pendant un mois pour prévenir une éventuelle infection par le VIH. Il est IMPÉRATIF de commencer ce traitement dans les 24 à 48 heures suivant la prise de risque, car plus il est pris rapidement, plus il est efficace. Il est important de noter que ce traitement coûte environ CHF 2000.-, mais il est remboursé par les compagnies d'assurance maladie lorsqu'il est prescrit dans le cadre d'une situation d'urgence. À Genève, un partenariat avec le Groupe Sida Genève permet d'obtenir ce traitement à un coût considérablement réduit (CHF 150.-). Vous pouvez contacter Aspasie pour obtenir plus d'informations à ce sujet.
Il est également possible de convaincre votre partenaire de passer un test de dépistage du VIH le jour même avec vous dans un laboratoire médical. En effet, la plupart des laboratoires proposent cette prestation à un prix relativement abordable. Si le résultat est négatif, cela peut vous rassurer tous les deux. Cependant, il est important de noter que cela laissera une petite période de doute concernant les 3 derniers mois précédant la prise de risque.
Genève : Veuillez contacter Aspasie au 022 732 68 28, par e-mail à [email protected]. Des dépistages gratuits du VIH et des IST sont disponibles. Vous pouvez également effectuer un dépistage au laboratoire partenaire Anabio, situé au 67 rue de Lausanne, 1202 Genève. Le tarif est de CHF 30.- pour le dépistage du VIH et de CHF 80.- pour le dépistage du VIH et des IST. Leur numéro de téléphone est le 022 738 18 18.
Lausanne : Veuillez contacter Fleur de Pavé au 021 661 31 21, par e-mail à info(at)fleurdepave.ch. Les dépistages sont effectués à la consultation anonyme VIH-IST du PMU, située au 44 rue du Bugnon, 1011 Lausanne. Vous pouvez les joindre au 021 314 49 17.
Fribourg : Veuillez contacter l'association Grisélidis au 026 321 49 45, par e-mail à griselidis@)frisante.ch.
Neuchâtel : Veuillez contacter le projet PASS au 079 305 44 63, par e-mail à [email protected].
Jura : Veuillez contacter le Groupe Sida Jura au 032 423 23 43, par e-mail à [email protected].
Valais romand : Veuillez contacter le projet Bella Donna au 079 158 20 19, par e-mail à [email protected].
En cas d'urgence médicale, composez le 144 et indiquez d'abord votre localisation, puis expliquez vos symptômes. Si vous appelez pour un(e) client(e), donnez également votre localisation en premier, puis précisez si le/la client(e) est conscient(e) et/ou respire. S'il/elle ne respire pas, vous faites face à une urgence médicale et vous devez commencer par dégager les voies respiratoires (en inclinant la tête en arrière), effectuer deux insufflations dans le nez tout en fermant la bouche, puis réaliser 30 compressions thoraciques. Il s'agit d'une réanimation cardio-pulmonaire. Répétez ensuite ce cycle de 2 insufflations et 30 compressions thoraciques jusqu'à l'arrivée des secours.
Si le problème de santé vous concerne personnellement et n'est pas une urgence, la première question à se poser est : quel est votre permis de travail ?
Si vous travaillez avec un permis de séjour de 90 jours, vous n'aurez droit qu'au remboursement des urgences médicales en Suisse par l'assurance de votre pays.
Pour les traitements et consultations ambulatoires, il est conseillé de vous tourner vers des structures destinées aux personnes sans permis de séjour, telles que la CAMSCO à Genève, le Point d'eau ou la Consultation VIH-IST à Lausanne (44 rue du Bugnon, tél. : 021 314 49 17).
Vous pouvez également contacter les associations Aspasie et Fleur de Pavé, qui se spécialisent dans l'accompagnement des travailleuses du sexe. Elles pourront vous orienter vers des lieux de soins gratuits. Il est important de noter que les consultations et les traitements sont souvent moins coûteux en France, en Italie et en Allemagne si vous choisissez de payer vous-même
N'oubliez pas que ces associations sont là pour vous soutenir et vous aider dans vos démarches de santé. Elles peuvent également vous fournir des informations supplémentaires sur les ressources disponibles et vous accompagner tout au long du processus.
Si vous avez été victime de violences physiques, il est important de faire constater rapidement les marques de votre agression par un médecin ou de vous rendre aux urgences de gynécologie de votre canton. Bien que cela puisse être difficile, évitez de vous laver ou de vous changer avant ce constat. Une fois ce constat établi, vous disposerez de deux ans pour déposer plainte auprès de la police. Dans le cas de violences sexuelles, le délai peut être plus long. Vous pouvez également trouver du soutien au sein du centre LAVI de votre canton.
Le centre LAVI est là pour vous accompagner et vous apporter du soutien dans les situations de violence. Ils peuvent vous fournir des informations et des conseils juridiques, ainsi qu'une écoute attentive à vos besoins. N'hésitez pas à les contacter pour obtenir l'aide dont vous avez besoin.
Centres d’aide aux victime d’infractions:
centre LAVI Genève
centre LAVI Lausanne
centre LAVI Fribourg
centre LAVI Neuchâtel
centre LAVI Jura
centre LAVI Valais romand
Lorsque vous êtes client(e) ou escort et que vous vous trouvez face à une situation préoccupante impliquant une autre personne, qu'il s'agisse de trafic d'êtres humains, de problèmes de santé ou de précarité, il est important de prendre des mesures appropriées. En cas de trafic d'êtres humains lié au travail sexuel, vous pouvez contacter des organismes spécialisés dans la région romande tels que Aspasie (022 732 68 28) ou Astrée (021 631 03 00). Pour la Suisse alémanique, vous pouvez contacter le FIZ. Vous pouvez obtenir plus d'informations sur la plateforme suisse de lutte contre la traite des êtres humains, qui regroupe des centres de conseil pour les victimes de la traite des êtres humains.
Mysexadvisor souhaite également vous offrir la possibilité de signaler une situation préoccupante concernant une escorte sans impliquer immédiatement la police. N'hésitez pas à fournir à cette personne les coordonnées de votre association locale de travailleur∙euses du sexe. Encouragez-les à nous contacter. Si elles n'ont pas le courage de nous contacter directement, veuillez nous en informer et nous essaierons de les contacter nous-mêmes. Nous sommes là pour vous aider et pour veiller à la sécurité et au bien-être de toutes et tous.