Les métiers du sexe ont encore un avenir

Un jour le travail du sexe sera reconnu d’utilité publique

Un jour, le travail sexuel sera reconnu comme étant d'une utilité publique indéniable.


Dans notre pays, plus de 900 salons de prostitution, clubs et services d'escort sont recensés, selon une étude mandatée par l'Office fédéral de la police, générant un chiffre d'affaires dépassant le milliard de francs.

Avec l'avènement du COVID-19, l'industrie du sexe a été secouée. Les plus créatifs ont innové en proposant de nouvelles formes de relations sexuelles virtuelles. D'autres n'ont pas hésité à prendre des risques en opérant dans les marges de l'illégalité. Il est indéniable que le sexe s'éveille souvent face à l'interdit. Bien que la Suisse ait légalisé la prostitution en 1992, aucun pays n'a encore abrogé toutes ses lois pénales relatives à cette pratique. Cela soulève des questions sociales et économiques qui vont au-delà du cadre législatif.


Depuis de nombreuses années, la plupart des clients sont de sexe masculin. Cependant, cette tendance est en train de changer. Les femmes sont en train de s'émanciper et leur appétit sexuel croît. Ainsi, le commerce du sexe est en plein essor auprès de la gente féminine, avec l'émergence de services d'escort masculins. Il s'agit de femmes, pour la plupart exerçant des postes à responsabilité, mariées ou divorcées. Quant aux hommes, ils proviennent de tous les milieux sociaux. Environ 10 à 18 % d'entre eux ont déjà succombé aux charmes d'une travailleuse du sexe au moins une fois dans leur vie. Ce chiffre atteint même 70 % au Japon, un pays où, rappelons-le, 40 % des jeunes de moins de 35 ans sont encore vierges.


Les 5 profils types d'hommes consommateurs de services sexuels tarifés

  1. Les timides : des hommes en manque de confiance, affectivement et sexuellement isolés, avec une compétence sexuelle limitée, qui ne se donnent pas d'opportunités de rencontres. On peut inclure dans cette catégorie les jeunes qui sont de plus en plus nombreux à souhaiter avoir leur premier rapport sexuel avec une professionnelle.
  2. Les insatisfaits de leur sexualité en couple : ceux qui considèrent leur épouse comme une figure sacrée, une Madone aux seins purs, et qui estiment que leur sexualité ne doit pas être brusque ou fantaisiste.
  3. Les réfractaires à l'engagement et aux responsabilités : souvent blessés par des échecs amoureux, ils préfèrent éviter les attaches émotionnelles et les responsabilités qui en découlent.
  4. Les accros au sexe : ceux pour qui la nécessité de consommer a pris le contrôle de leurs pulsions.
  5. Les individus qui soutiennent une masculinité basée sur le devoir sexuel et qui privilégient la quantité plutôt que la qualité peuvent être qualifiés de « machos ». Ces hommes optent pour une sexualité plus fonctionnelle et énergique, évitant toute intimité qui est souvent associée au monde féminin.


Malgré les différentes motivations qui poussent les individus à recourir aux services sexuels tarifés, il est important de reconnaître que le travail du sexe est une réalité qui joue un rôle dans la société. Une meilleure compréhension de cette industrie et une réglementation adéquate permettraient de mieux la protéger.


Payer pour ne rien prouver, ne rien devoir et éviter tout jugement ! Le fait de rémunérer simplifie les échanges et excite plus d'un. La fréquentation des travailleurs et travailleuses du sexe ne se limite pas aux seuls "affamés sexuels" ! Certains préfèrent satisfaire leurs appétits en choisissant des personnes "magnifiques", tandis que d'autres recherchent des confidences partagées sur l'oreiller. L'inconnu ne leur volera rien, pas même leur virilité lors de moments intimes partagés. Bien que les baisers et les sentiments soient souvent exclus du tarif, quelques clients rêvent du grand amour ; ils s'éprennent d'une "compagne intelligente" capable de manier les flèches de Cupidon à la perfection, ce qui les maintient bienveillants envers elles. Quant aux clientes, elles aspirent davantage à être admirées, à être emmenées au restaurant ou au théâtre, mais elles recherchent également le plaisir ou l'amélioration de leurs compétences sexuelles.


Plus de 80 % des travailleurs et travailleuses du sexe sont des femmes, et la grande majorité d'entre elles ont moins de 25 ans. Certaines aiment leur travail, d'autres non, comme c'est le cas pour chacun d'entre nous. Elles ne sont certainement pas toutes victimes, sauf de leur précarité. La plupart d'entre elles choisissent d'exercer ce métier du sexe. C'est l'autodétermination qui fait la différence entre une victime et une personne responsable. Autoriser les travailleurs et travailleuses du sexe à être inactifs ne semble pas être la bonne solution. Peu importe leurs sentiments concernant leur travail, elles désirent une décriminalisation complète et la possibilité de travailler dans de bonnes conditions. Le temps de négociation, souvent entravé par la loi, est un moment crucial dans leur métier, qui leur permet d'analyser les éventuels dangers liés aux demandes des clients.


La précarité est un problème persistant dans nos sociétés, tout comme la sexualité. Le sexe est bénéfique pour la santé et fait partie de notre besoin fondamental de communication. Il est certainement plus enrichissant lorsqu'il est partagé avec une personne réciproquement amoureuse. Cependant, face à la complexité de la sexualité dans les relations, certains se tournent vers les établissements de prostitution, pensant ainsi éviter les coûts émotionnels liés aux conflits. Ironiquement, la fragilité masculine trouve une plus grande liberté d'expression chez les travailleuses du sexe que dans la société en général. À l'inverse, les femmes n'ont jamais eu besoin de dissimuler leurs vulnérabilités et s'émancipent aujourd'hui sous les applaudissements, ce qui ne manquera pas de faire exploser prochainement le marché des Escort boys. Oui, les métiers du sexe ont encore un avenir et revêtent un intérêt public. La législation devrait mieux soutenir les intérêts des travailleurs et travailleuses du sexe tarifé.